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Les secrets des belles matières… La soie et la dentelle

Publié le : 04/02/16

Pour vous mettre dans le bain… Un peu d’Histoire...

La soie

La soie est issue du cocon du bombyx du mûrier, une chenille dont le fil régurgité est incroyablement solide. Un cocon regroupe 1,5 km de fil de soie. Ce fil passe par de nombreuses étapes, que l'on peut qualifier d'ancestrales, avant de devenir le tissu tant convoité (décoconage, filature, moulinage, tissage etc…) : elles sont en effet pratiquées depuis 2000 ans avant J.C. Au fil du temps, les secrets de fabrication se sont dévoilés, et les techniques modernisées jusqu'à arriver en France, à Lyon, dans le quartier de la Croix Rousse, durant la Renaissance sous le règne de François 1er. C'est ici que la soie va connaître son apogée.

La dentelle

La dentelle de Calais, quant à elle, est un tissu qui a pour base une tulle (tissu maillé de lin, soie, nylon, coton ou même synthétique), faite de points (semblables ou non) réalisés à la main (à l’aiguille, au crochet) ou à la machine. Elle trouve son origine à Nottingham, quand quelques mécaniciens, ingénieurs et autres fabricants de tulle décident de fuir le contexte économique de l’époque… Pour se rendre à Calais, chargés de machines à tisser (que l’on appelle “métiers”), dans l’idée de faire fortune ! De fil en aiguille, dès le début du XIXème siècle, des petites usines se créent à proximité, à Saint-Pierre-lès-Calais. C’est le début d’une ère nouvelle pour la dentelle, avec l’arrivée sur le marché d’une nouvelle machine qui travaille le tulle appelée “Métier Leavers”.

La révolution industrielle...

Fortes de leurs succès, ces belles matières ont, avec le temps, pris de l’ampleur avec l’arrivée de nouvelles machines ultra-sophistiquées.

  • Les métiers Leavers, d’énormes machines industrielles, arrivées au début du 19ème siècle à Calais, ont été révolutionnaires dans la création de la dentelle. Ce sont des métiers à tulle, et ce système imite parfaitement la dentelle à la main avec une bobine et un chariot. Elles représentent aujourd’hui un réel patrimoine pour les entreprises, et sont toujours en fonction à l’heure actuelle.
  • C’est par la suite que les métiers Jacquard ont fait leur entrée dans l’industrie de la soie, métier mécanique et technique (système de cartes perforées) pour qui un seul ouvrier suffit, mais qui demande tout de même une attention particulière.

Bien évidemment, le monde de l’industrie connaît certaines limites et le facteur humain est toujours indispensable. Les premiers dessins de dentelle sont toujours créés à la main (par les esquisseurs), et l’entreprise Noyon, spécialisée dans la dentelle de Calais propose chaque année, plus de 300 nouveaux motifs. De nombreux métiers sont importants dans la fabrication de ces tissus car aucune machine ne peut vraiment assurer une totale réalisation du produit. Le PDG de NOYON estime à 10 ans la durée pour être parfaitement spécialisé dans les métiers relatifs à la création de la dentelle (broderies de perles, rechargements de bobines, vérification du bon déroulement des machines etc…).

Il en va de même pour la soie, laquelle est souvent scrutée par un oeil de lynx pour ne laisser passer aucun défaut. De plus, la peinture sur soie est une technique qui est toujours d’actualité, et qui garde une place majeure dans certaines créations, malgré l’existence des nouvelles impressions numériques.

Qui profite de ces belles matières ?

Malgré l’industrialisation de ces matières, leur coût reste élevé et les quantités limitées. Elles sont donc principalement destinées aux maisons de haute couture et de lingerie : Chanel, Dior, Hermès, Chantal Thomass entre autres.

On peut prendre en exemple l’incontournable marque de luxe Hermès et ses célèbres carrés de soie (issus de la soie de Lyon, une évidence ! ). Pour vous donner une petite idée, 300 cocons sont nécessaires à la confection d’un seul carré (soient 450 km de fil).

Les belles matières chez Julie Laurent

Sensible aux savoir-faire français, soucieuse de la traçabilité et de la qualité des matières qu’elle emploie, Julie Laurent choisit avec soin des tissus de haute couture, gages de confort, de qualité, de durabilité et bien sûr de beauté. Ainsi, que ce soit par les techniques de patronage, de coupe, de couture, ou des matières qu’elle utilise, un vêtement Julie Laurent est toujours synonyme d’un engagement sur la qualité.


La soie et la dentelle figurent parmi les matières favorites de la créatrice, et vous pourrez les retrouver pour les collections Printemps et Eté, en ligne la semaine prochaine... Restez connectées !


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